Retrouvez ici des informations et des ressources sur les troubles de l’oralité en petite enfance pour mieux comprendre et accompagner les enfants.

Prévention des troubles de l’oralité alimentaire chez l’enfant de 0 à 3 ans

L’oralité regroupe l’ensemble des fonctions orales et de phonation. L’oralité alimentaire concerne la succion, la mastication, l’olfaction, le goût et la déglutition. Lorsqu’une de ces fonctions est déficiente, nous pouvons parler d’un trouble de l’oralité.

Il est fréquent que les troubles de l’oralité alimentaire s’expriment vers l’âge d’un an (ex : au moment de l’introduction des morceaux), mais ils peuvent être également observés dès la naissance (ex : refus du sein/biberon), ou lors du passage à la cuillère (ex : refus des purées lisses).

NB : un enfant ayant un trouble de l’oralité alimentaire peut avoir une courbe staturo-pondérale dans la norme !

Les troubles de l’oralité alimentaire sont régulièrement associés à une hypersensibilité tactile (voire parfois, à une hypersensibilité corporelle plus globale) ; ainsi, les enfants sont réfractaires/refusent de toucher leurs aliments, ne supportent pas la saleté sur leurs mains, etc.

Qu’est-ce qu’un trouble de l’oralité ?

Quelle est l’origine de ce trouble ?

L’étiologie de ce trouble est multiple : par exemple, elle peut être d’origine organique (frein de langue court, pathologie cardiaque etc.), fonctionnelle, sensorielle (hypo ou hypersensibilité), psychogène (d’où l’importance d’un diagnostic différentiel)…

Quelle est la population concernée ?

Les enfants à risques sont :

  • Nés prématurément,
  • Présentant une pathologie génétique, un handicap
  • Présentant une pathologie organique
  • Ayant bénéficié ou bénéficiant d’une nutrition artificielle
  • Présentant un RGO, des nausées, des vomissements fréquents…

La prévalence des troubles de l’oralité est d’environ 25% de la population sans pathologie et d’environ 80% des enfants présentant un handicap. Le facteur familial se retrouve également dans les étiologies.

Quelles conduites adopter afin de limiter les conséquences sur le développement de l’enfant

Le dépistage le plus précoce possible des troubles de l’oralité alimentaire est primordial car ceux-ci ont un impact sur les futures acquisitions de l’enfant, notamment le développement de son langage oral. En effet, oralité alimentaire et oralité verbale sont indissociables et évoluent en parallèle.

Ainsi, un bilan orthophonique est préconisé en cas de suspicion d’un trouble de l’oralité alimentaire et le médecin pourra le prescrire s’il le juge nécessaire.

La prise en charge précoce chez l’enfant avant 3 ans limite leur impact sur le langage, le développement cognitif, le développement psychomoteur et sur la qualité du lien parent-enfant.