Découvrez ici toutes les ressources essentielles sur la santé de la femme, notamment concernant les violences, les mutilations sexuelles d’autres sujets liés à la santé.

L'endométriose

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche une femme sur dix ou une personne menstruée sur dix. Elle se caractérise par la présence anormale de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, provoquant des douleurs et, dans certains cas, des troubles de la fertilité.

Ce tissu réagit aux variations hormonales du cycle menstruel, entraînant des inflammations, des adhérences et des lésions sur divers organes comme les ovaires, les trompes, l’intestin ou encore la vessie.

 

Qu’est-ce que l’adénomyose

L’adénomyose est une affection gynécologique où du tissu endométrial se développe à l’intérieur du muscle utérin (myomètre), ce qui la différencie de l’endométriose, qui se propage hors de l’utérus. Longtemps méconnue, elle toucherait 20 à 30 % des personnes menstruées et est souvent associée à des douleurs pelviennes, des saignements anormaux et parfois à l’infertilité.

Grâce aux progrès de l’imagerie médicale (échographie endovaginale, IRM), le diagnostic est aujourd’hui plus accessible sans nécessiter de chirurgie. L’adénomyose coexiste fréquemment avec d’autres pathologies comme l’endométriose ou les fibromes utérins, et sa physiopathologie reste encore mal comprise.

Quels sont les symptômes de l’endométriose ?

Les symptômes varient d’une personne à l’autre et peuvent être très invalidants :

  • Douleurs pelviennes chroniques
  • Règles douloureuses et abondantes
  • Douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie)
  • Troubles digestifs (ballonnements, constipation, diarrhée, douleurs à la défécation)
  • Troubles urinaires (douleurs, infections fréquentes, besoin urgent d’uriner)
  • Fatigue chronique
  • Infertilité dans certains cas

L’intensité des douleurs n’est pas toujours corrélée à la gravité des lésions. Certaines formes sont asymptomatiques, ce qui complique le diagnostic.

Pourquoi l’endométriose est-elle souvent diagnostiquée tardivement ?

Le diagnostic de l’endométriose prend en moyenne sept ans, car ses symptômes sont souvent banalisés. Pourtant, une prise en charge précoce peut améliorer la qualité de vie des patientes.

Les examens les plus courants pour poser un diagnostic sont :

  • L’échographie pelvienne (examen de première intention recommandé par la Haute Autorité de Santé)
  • L’IRM pelvienne (pour détecter les lésions profondes et les kystes)

Un outil d’auto-évaluation permet d’évaluer la probabilité de souffrir d’endométriose : ShinyDEVA

Quels sont les facteurs de risque de l’endométriose ?

Bien que les causes exactes restent inconnues, plusieurs facteurs de risque sont étudiés :

  • Facteurs génétiques : antécédents familiaux d’endométriose
  • Facteurs environnementaux : exposition aux perturbateurs endocriniens (pesticides, phtalates, bisphénol A…)
  • Facteurs hormonaux : premières règles précoces, cycles courts ou abondants

Que faire si vous pensez souffrir d’endométriose ?

  • Consultez votre médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme
  • Informez-vous grâce aux ressources ci-dessous

Ressources supplémentaires

Violences faites aux femmes

Si vous êtes victime ou témoin de violence, il est important de savoir que vous n’êtes pas seule et qu’il existe des services qui peuvent vous aider.
En cas d’urgence ou de violence vous pouvez :

  • Composez le 17 ou le 112
  • Envoyez un SMS au 114 ou appelez le 3919 (ouvert 24h/24 et 7j/7)

Pour les urgences spécifiques aux violences conjugales, sexuelles, ou les mutilations sexuelles féminines, vous pouvez également contacter les numéros dédiés disponibles sur notre site.

Les mutilations sexuelles faites aux femmes

Les Mutilations Sexuelles Féminines (MSF) regroupent l’ensemble des actes à visée non thérapeutique qui aboutissent à l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme. Selon l’OMS, il en existe 4 types :

TYPE I : Clitoridectomie
Ablation partielle ou totale du clitoris et, dans de rares cas, du prépuce.

TYPE II : Excision (80% des MSF)
Ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres

TYPE III : Infibulation (15% des MSF)
Rétrécissement de l’orifice vaginal par recouvrement par suture de l’ablation des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans excision du clitoris.

TYPE IV
Tous les autres procédés de mutilation non classifiés ci-dessus (perforation, incision, grattage, etc.).

Qui est concerné ?
– Prévalence mondiale : 200 millions de femmes dans le monde.
– Population en France : 125000 femmes en France.
– Prévisions : 30 millions de filles risquent de subir une MSF dans les 10 années à venir.

Quel est le rôle du professionnel de santé ?

La pratique des MSF est illégale et condamnable en France. Tout professionnel de santé qui constate une MSF chez une femme, mineure ou majeure, doit faire un signalement au Procureur de la République.