La CPTS propose des actions de prévention et de dépistage, ainsi que des informations pratiques sur la manière de se faire dépister pour mieux lutter contre certains cancers, tels que ceux du sein, colorectal et du col de l’utérus.

Dépister permet de diagnostiquer tôt certains cancers, avant même l’apparition des premiers symptômes. C’est ce qui permet de pouvoir mieux les soigner, mais aussi de limiter les séquelles liées aux traitements utilisées. Dans certains cas, le dépistage peut même permettre d’éviter l’apparition d’un cancer, grâce au repérage et au traitement d’une anomalie qui aurait pu évoluer vers un cancer.

Cancer colorectal

Le cancer colorectal est un enjeu majeur de la Santé Publique. Il est le troisième cancer en termes d’incidence, et le deuxième cancer en termes de mortalité hommes et femmes confondus.
Ce cancer peut être évité lorsqu’on se fait dépister régulièrement. S’il est détecté tôt, un cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10.

Quels sont les différents types de cancer colorectal ?

Les cancers colorectaux se développent dans le côlon ou le rectum, principalement à partir de la muqueuse intestinale. Selon leur localisation, on distingue :

  • Le cancer du côlon : situé à plus de 15 cm de l’entrée du rectum.
  • Le cancer du rectum : situé à moins de 15 cm de l’entrée du rectum.

Le cancer colorectal peut toucher aussi bien les hommes que les femmes.

Quels sont les facteurs de risque du cancer colorectal ?

Les causes exactes de ce cancer restent mal connues, mais plusieurs facteurs de risque sont bien identifiés :

  • L’âge : 95 % des cas apparaissent après 50 ans.
  • La prédisposition génétique : certaines mutations héréditaires augmentent le risque (ex. syndrome de Lynch, polypose adénomateuse familiale).
  • Les antécédents familiaux ou personnels : un proche atteint ou un précédent polype augmente le risque.
  • Les maladies inflammatoires de l’intestin : comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique.
  • Le mode de vie : sédentarité, tabagisme, alcool, alimentation riche en viandes rouges et pauvre en fibres.

Quels sont les symptômes du cancer colorectal ?

Le cancer colorectal évolue lentement et peut rester silencieux pendant plusieurs années. Les symptômes les plus courants incluent :

  • Présence de sang dans les selles (rouge ou foncé).
  • Troubles du transit : diarrhée persistante, constipation inhabituelle.
  • Douleurs abdominales ou rectales.
  • Perte de poids inexpliquée et grande fatigue.

Si ces signes apparaissent, une consultation médicale est recommandée.

Comment fonctionne le dépistage du cancer colorectal ?

Le test immunologique, indolore et pris en charge par l’Assurance Maladie, permet de détecter la présence de sang invisible dans les selles. Il est recommandé tous les 2 ans pour les personnes entre 50 et 74 ans.

Si vous avez entre 50 et 74 ans et que vous n’avez pas reçu votre lettre d’invitation, vous pouvez la demander auprès de votre caisse d’Assurance Maladie, consulter votre médecin traitant ou en parler à un pharmacien formé.

Si vous avez reçu votre lettre, vous pouvez retirer gratuitement votre test de dépistage en consultant votre médecin ou un pharmacien formé

Vous pouvez toujours commander un kit de dépistage en ligne : monkit.depistage-colorectal.fr

Découvrez la BD SantéBD sur le test de dépistage du cancer colorectal : une manière simple et illustrée de comprendre son utilité et les étapes pour le réaliser facilement. Lire la BD

Pourquoi se faire dépister ?

Un cancer détecté tôt est guérissable dans 90 % des cas et permet d’éviter des traitements lourds. N’attendez pas l’apparition des symptômes : réalisez votre test de dépistage tous les 2 ans !

Dépistage du cancer colorectal : mode d’emploi du test (version sous-titrée et LSF) – Institut national du cancer

Quels examens permettent de diagnostiquer le cancer colorectal ?

  • Coloscopie : examen clé pour détecter et retirer les polypes.
  • Scanner et IRM : pour évaluer l’extension du cancer.
  • Biopsie : analyse des tissus suspects.

 

Découvrez la BD SantéBD sur la coloscopie : une explication illustrée et accessible pour comprendre le déroulement de l’examen et son importance dans le dépistage. Lire la BD

Cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus peut être évité grâce à un dépistage régulier. Un simple test permet de détecter des anomalies avant qu’elles n’évoluent en cancer. Découvrez pourquoi, quand et comment réaliser ce dépistage pour vous protéger efficacement.

Qui est concerné par le dépistage ?

Toutes les femmes de plus de 25 ans, ayant déjà eu des rapports sexuels, doivent réaliser un test de dépistage régulier. L’examen permet de détecter des anomalies avant qu’elles n’évoluent en cancer.

Quel test réaliser selon votre âge ?

  • De 25 à 29 ans :
    • Réalisation de deux examens cytologiques (frottis) à un an d’intervalle, puis un troisième trois ans plus tard, si les résultats sont normaux.
    • En cas de résultat anormal, un test HPV ou une colposcopie pourra être nécessaire.
  • De 30 à 65 ans :
    • Test HPV recommandé tous les 5 ans si le résultat est négatif.
    • Si le test est positif, une analyse des cellules est effectuée sur le même prélèvement.
  • Après 65 ans : Le dépistage est réalisé sur indication médicale.

Bon à savoir : Si vous avez entre 30 et 65 ans et n’avez jamais fait de test HPV, votre premier test doit être réalisé 3 ans après votre dernier frottis normal, et non 5 ans après.

Comment prendre rendez-vous ?

Pas besoin d’attendre une invitation ! Prenez rendez-vous chez :

  • Un gynécologue
  • Un médecin généraliste
  • Une sage-femme
  • Dans un laboratoire

Comment se déroule le test ?

L’examen est rapide, indolore et sans danger, même pendant la grossesse. Il consiste à prélever quelques cellules du col de l’utérus à l’aide d’une petite brosse. Cela ne dure que quelques minutes.

Découvrez la BD SantéBD sur le dépistage du cancer du col de l’utérus : une présentation détaillée et illustrée qui vous guide à travers le déroulement du test et son importance pour la détection précoce. Lire la BD

Quelques précautions avant l’examen :

  • Évitez la période des règles et les infections.
  • Évitez les rapports sexuels dans les 48h avant le test.
  • Ne pas utiliser d’ovules ou spermicides dans les jours précédents.

Que faire en cas de résultat anormal ?

Si des cellules anormales ou la présence du virus HPV sont détectées, pas de panique ! Ce n’est pas forcément un cancer. Des examens complémentaires (test HPV, colposcopie, biopsie) peuvent être réalisés pour surveiller ou traiter d’éventuelles lésions précancéreuses.

Vaccination et dépistage : une protection optimale

La vaccination contre le Papillomavirus Humain (HPV) est recommandée :

  • Pour les filles et garçons de 11 à 14 ans (rattrapage possible jusqu’à 19 ans).
  • Elle réduit de 90 % le risque de cancer du col de l’utérus.

Même vaccinée, le dépistage reste indispensable !

En savoir plus sur la vaccination 

Cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, mais détecté tôt, il peut être guéri dans 9 cas sur 10. Pour augmenter les chances de guérison et réduire les traitements lourds, le dépistage est indispensable. Découvrez pourquoi, quand et comment effectuer ce dépistage.

Pourquoi se faire dépister ?

Tous les deux ans, l’Assurance Maladie invite les femmes âgées de 50 à 74 ans à réaliser une mammographie de dépistage. Cet examen, pris en charge à 100 %, permet de détecter d’éventuelles lésions précancéreuses ou cancéreuses avant l’apparition des symptômes.

Que faire si je n’ai pas reçu d’invitation ?

Si vous êtes concernée par le dépistage mais n’avez pas reçu de lettre d’invitation, vous pouvez :

  • Contacter votre Assurance Maladie pour demander l’envoi d’une invitation.
  • Demander à votre médecin une prescription pour réaliser l’examen.

Que faire si j’ai reçu une lettre d’invitation ?

Cette lettre, qui fait office de prescription médicale, vous permet de prendre rendez-vous directement avec un radiologue agréé.

Comprendre le cancer du sein

Le sein est constitué de lobules et de canaux entourés de tissus graisseux et de vaisseaux. Un cancer du sein résulte d’un dérèglement de certaines cellules, qui se multiplient et forment une tumeur.

Les deux types de cancers les plus fréquents sont :

  • Le cancer canalaire, qui se développe dans les canaux.
  • Le cancer lobulaire, qui se forme dans les lobules.

Quels sont les facteurs de risque ?

Certains facteurs de risque ne peuvent pas être modifiés :

  • Le sexe : 99 % des cas touchent les femmes.
  • L’âge : 80 % des cancers du sein apparaissent après 50 ans.
  • Les antécédents familiaux : Une mutation génétique (BRCA1 ou BRCA2) peut augmenter le risque.

D’autres facteurs sont liés au mode de vie et peuvent être réduits :

  • Tabac et alcool.
  • Surpoids et sédentarité.
  • Certains traitements hormonaux.

 

 

Quels sont les signes à surveiller ?

Certains symptômes nécessitent une consultation médicale afin que votre médecin puisse vous examiner, prescrire une mammographie et, si nécessaire, d’autres examens, tout en assurant votre suivi.

Les techniques de dépistage

Pourquoi faire une mammographie ?

La mammographie est le seul examen permettant de détecter un cancer à un stade précoce. Réalisée tous les deux ans, elle permet de réduire de 30 % la mortalité liée au cancer du sein.

Découvrez la BD SantéBD sur la mammographie : une explication claire et illustrée pour comprendre son déroulement et son rôle dans le dépistage du cancer du sein. Lire la BD

Quels autres examens existent ?

  • L’échographie mammaire, utilisée en complément de la mammographie, permet d’analyser la nature d’une anomalie détectée.
  • L’examen clinique annuel (palpation par un professionnel de santé) est recommandé dès l’âge de 25 ans.
  • L’autosurveillance mammaire, est un bon complément, mais elle ne remplace pas l’examen clinique annuel ni la mammographie dès 50 ans.

Mieux comprendre le cancer du sein – Centre Régional de Coordination des dépistages du cancer Grand Est (CRCDC – Grand Est)

Ressources supplémentaires